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Carole Laganière a étudié le cinéma à l’INSAS en Belgique. Dès ses premiers courts métrages, elle se mérite plusieurs récompenses : Palme d’Or au Festival de Huy en Belgique pour Le mouchoir de poche en 1988, et Prix de la meilleure œuvre de fiction pour Jour de congé au Festival de Bruxelles et au Festival international du film francophone de Namur, en 1989. Suit un premier long métrage de fiction, Aline (1992) qui remporte le Bayard d’Or à Namur. Entre 1994 et 2001, la cinéaste enseigne à l’Université du Québec à Chicoutimi et à l’Institut de l’image et du son (INIS) à Montréal, sans perdre de vue pour autant la réalisation. En 1996-1997, elle signe Histoires de musées, une série télévisée sur les musées du Québec, et le film Des mots voyageurs qui traite du roman québécois dans le cadre de la série La culture dans tous ses états. Ces productions associées au documentaire-fiction, un genre très prisé à l’époque, constituent un moment charnière dans le travail de la cinéaste.

 

Carole Laganière découvre en effet le creuset inépuisable de récits que contient le réel. Dès lors, elle décide de se consacrer exclusivement au documentaire, ce qui lui permet de conjuguer préoccupations sociales et artistiques. La fiancée de la vie, réalisé en 2001, s’intéresse aux enfants confrontés à la mort. Quant à Un toit, un violon, la lune, il nous vaut une sensible incursion dans le quotidien d’artistes à la retraite qui cohabitent dans un même immeuble. Ces deux films valent coup sur coup à la réalisatrice le Prix du meilleur documentaire canadien aux Hots Docs de Toronto en 2002 et 2003.

 

Sensible au sort des plus démunis et à l’égalité des chances pour tous, Carole Laganière enchaîne en 2004 avec Vues de l’Est, un documentaire mettant en scène de jeunes enfants issus d’un quartier populaire de Montréal. Le film est finaliste en 2005 aux galas des Jutra et des Gémeaux, en plus d’être sélectionné dans une douzaine de festivals à l’étranger. Les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) présentent dans la foulée une rétrospective de l’œuvre de la cinéaste. Celle-ci explore ensuite plusieurs univers en fonction de ses coups de coeur : la faune colorée des festivals de musique western dans Country (2005), l’attrait irrésistible des parcs dans Parc Lafontaine, petite musique urbaine (2007) et le monde rempli de doutes et de défis des enseignants en début de carrière dans Première année (2010). En 2011, elle renoue avec les enfants devenus grands de Vues de l’Est en signant L’Est pour toujours. À l’automne de cette même année, Carole Laganière se voit offrir une résidence de deux ans à l’Office national du film. Elle y réalise Absences, qui aborde différentes facettes de l’absence, dont celle que la cinéaste anticipe elle-même face à l’éloignement de sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle réalise et produit ensuite Des adieux, une immersion dans un centre de soins palliatifs, la Maison Michel-Sarrazin, à Québec. Un film qui rend compte des gestes, des mots, des petits riens de ceux qui partent et de ceux qui les saluent. En 2015, Carole Laganière fait un retour en fiction avec le court métrage Un printemps incertain. Son plus récent film, Quartiers sous tension, porte sur la gentrification, synonyme de progrès pour les uns, de bouleversement pour les autres. 

 

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